Une truffe est un corps fructifère constitué d’un tissu maternel haploïde (un seul jeu de chromosome), d’un tissu ascogène diploïde (deux jeux de chromosomes) issu de la fusion des génomes haploïdes maternels et paternels et constituant le sporophyte, d’asques contenant des ascospores haploïdes. Les mycorhizes sont haploïdes et proviennent du mycélium issu de la germination des ascospores. Ce sont des gamétophytes produisant des gamètes femelles (ascogones) et des gamètes mâles (anthérozoïdes). La conjugaison entre gamètes mâles et femelles nécessite deux types compatibles MAT 1 et MAT-2 appelés en anglais mating types (types de conjugaison) et plusieurs étapes. Les jeunes plants truffiers commercialisés ont en moyenne 50% de mycorhizes de type MAT-1 et 50% de mycorhizes de type MAT-2.
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Tentatives de reconstitution du cycle sexué en truffière artificielle en fonction du temps
Les jeunes plants jusqu’à au moins trois ans possèdent des mycorhizes des deux mating types. L’exclusion d’un mating type par l’autre se met en place probablement à partir de 4-5 ans au niveau des mycorhizes, ce qui ne permet plus le déclenchement de la fructification. La fructification ne peut être déclenchée que si des éléments mâles de mating type opposé sont apportés de l’extérieur de la zone d’exclusion, soit par la faune du sol, soit par le travail du sol. Après la première fructification, le processus s’auto entretient soit par multiplication végétative des éléments mâles de mating type opposé à celui des mycorhizes, soit par les ascospores résiduelles dont le mycélium joue le rôle d’éléments mâles. |